La gourmandise n’est pas un vilain défaut. La famille Poilâne a d’ailleurs publié une Supplique au Pape pour enlever la gourmandise de la liste des péchés capitaux.
La gourmandise, c’est aussi un livre de Muriel Barbery dont je me suis régalée.
Son personnage principal, critique gastronomique reconnu mais peu aimé fait lors de son premier séjour aux Etats-Unis une découverte fondamentale : La tartine d’abord beurrée puis toastée, c’est bien meilleur que l’inverse…
« Au moment où je mordis dans la tranche de pain, repu d’avoir fait honneur, jusqu’à la dernière fourchettée, à mon assiette garnie, je fus d’un inexprimable bien-être. Pourquoi donc, chez nous, s’obstine-t-on à ne beurrer le pain qu’après qu’il a été toasté ? Si les deux entités sont soumises ensemble aux œillades du feu, c’est parce que, de cette intimité dans la brûlure, elles retirent une complicité sans égale. Ainsi, le beurre, qui a perdu de sa consistance crémeuse, n’est pas non plus liquide comme il le serait à être fondu seul, au bain-marie, dans une casserole. Le toast, à l’avenant, perd de sa sécheresse un peu triste et devient une substance humide et chaude qui, ni éponge ni pain mais à mi-chemin entre les deux, émoustille les papilles de sa suavité recueillie.»
Mon grain de sel
J’ai hâte d’avoir votre avis sur la question. Alors tous à vos grille-pains dès demain matin et viel Spaß !
Mémo en V.O. : grille-pain – der Toaster
La gourmandise, c’est aussi un livre de Muriel Barbery dont je me suis régalée.
Son personnage principal, critique gastronomique reconnu mais peu aimé fait lors de son premier séjour aux Etats-Unis une découverte fondamentale : La tartine d’abord beurrée puis toastée, c’est bien meilleur que l’inverse…
« Au moment où je mordis dans la tranche de pain, repu d’avoir fait honneur, jusqu’à la dernière fourchettée, à mon assiette garnie, je fus d’un inexprimable bien-être. Pourquoi donc, chez nous, s’obstine-t-on à ne beurrer le pain qu’après qu’il a été toasté ? Si les deux entités sont soumises ensemble aux œillades du feu, c’est parce que, de cette intimité dans la brûlure, elles retirent une complicité sans égale. Ainsi, le beurre, qui a perdu de sa consistance crémeuse, n’est pas non plus liquide comme il le serait à être fondu seul, au bain-marie, dans une casserole. Le toast, à l’avenant, perd de sa sécheresse un peu triste et devient une substance humide et chaude qui, ni éponge ni pain mais à mi-chemin entre les deux, émoustille les papilles de sa suavité recueillie.»
Mon grain de sel
J’ai hâte d’avoir votre avis sur la question. Alors tous à vos grille-pains dès demain matin et viel Spaß !
Mémo en V.O. : grille-pain – der Toaster
Alors tu vois bien que tu as le temps de lire entre un biberon & une poêlée de Schupfnudeln!
RépondreSupprimer;)
Mais oui pourquoi ? Personnellement je ne saurais te répondre car de grille-pain je n'en ai point ! ;)
RépondreSupprimerCela dit je suis toute ouïe si quelqu'un essaye...
J'ai beaucoup aimé ce livre...les descriptions de ce critique sont assez excellentes. Ce qui est beau je trouve aussi, c'est que c'est finalement dans les plaisirs simples qu'il se retrouve à la fin de sa vie..bien loin des grandes tables et des plats à flonflons qu'il a critiqué. Cet homme n'a pas su réellement aimer...surtout les personnes qui l'entouraient. Tout ceci manquait terriblement de simplicité. Il cherchait un Graal qui était devant ses yeyx sans jamais le voir. Il eut fallu qu'il aimât tout simplement....
RépondreSupprimerHeu ..il est où george ? what else !
RépondreSupprimerça c'est avoir de la plume ... une belle analyse littéraire de la tartine beurré . D'ailleurs cela va résolument changer mon regard sur la prochaine !
Tout dépend de ce que je mets sur le pain après ;)
RépondreSupprimerJ'aime autant les deux versions: manger le pain presque "imbibé" de beurre fondant, ou bien voir le beurre fondre petit à petit sur le pain toasté...; un bonheur, un régal!
j'ai beaucoup aimé ce livre, mais connais tu l'autre livre de Muriel Berbery ?
RépondreSupprimer"l'elegance du hérisson" , plus philosophique .Qui devrait bientot sorti en version cinématographique.
J'ai bien aimé aussi, bonne piqure de rappel de Lilibox...
RépondreSupprimerPour ce qui est du pain beurré puis toasté, c'ets un peu le concept (dans la poêle en tout cas) du croque monsieur...
Mais non moi, ce que j'aime c'est le beurre qui fond au contact du pain chaud et grillé.
Coucou
RépondreSupprimercomme Lilibox, je voulais te demander si tu avais lu "l'élégance du hérisson"? Très controversé autour de moi: soit on aime , soit on déteste. Personnellement, j'ai beaucoup aimé. Et puisque tu as lu "la gourmandise", cela t'amusera de retrouver la rue de grenelle et quelques personnages ayant des traits communs. Quant à la question du toast, je dirais que beurrer la tartine avant de la griller, c'est prendre le risque de graisser l'intérieur du graille-pain et alors là, amuses-toi à le nettoyer!!!
Bises.
ben...mon grille pain contient le pain verticalement!....alors, le beurre il va couler non?.....
RépondreSupprimerpour l'élégance du hérisson, j'ai bien aimé.....alors, celui là, le l'essayerais bien!.....
Gh, Babeth,
RépondreSupprimervous avez la même réflexion pratique!
Oui, moi aussi ce qui m'a toujours retenue c'est le beurre qui va "cochonner" le grille-pains... Je n'ai pas une passion du nettoyage! Et j'aime mettre mon beurre sur la tartine refroidie légèrement car je ne souhaite pas le voir fondre et imbiber la tartine. Voilà pour mon expérience.
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé son livre lu après sont best seller ,la couverture est très ludique ..
RépondreSupprimerMa belle-soeur m'a offert ce livre l'année dernière, il m'a beaucoup plus, à mon tour, je l'ai donné à ma fille.
RépondreSupprimerJ'ai aussi beaucoup aimé le livre. Et comme j'aime aussi les toasts beurrés puis grillés que j'ai découverts à Londres, j'ai voulu essayer une fois dans mon grille pain, qui est vertical.
RépondreSupprimerEh bien ça marche. le beurre s'imbibe dans la tartine et ne coule pas au fond.
Chouette !